Le suicide par Durkheim (Morin)

Le raisonnement de Durkheim est différent.  S’appuyant sur les chiffres, il recherche une cause du phénomène.  Et la cause pas individuelle (psychologique ou cosmique) maissociale.Il estime les causes individuelles comme peu probantes.  Par contre le tableau même de Durkheim montre l’importance des raisons individuelles. 

Les chiffres montrent que le mariage (ainsi que la religion, politique, etc., tout entourage social) préserve de suicide.Dans le tableau sur la variable d’enfants, il propose même le « coefficient de préservation ».  Il faut cependant nuancer concernant les femmes pour lesquelles le mariage préserve moins, les enfants paraissent compter plus que le mari. 

En fonction des causes, il propose des types des suicidaires (contrairement a l’opinion que c’est l’invention de Weber).  Égoïste v. altruiste.  Anomique.  Concernant ce type, il a étudié le suicide lors des crises et selon les professions.La conclusion est qui ce n’est pas l’appauvrissement qui augmente le suicide mais la rupture de l’ordre de la vie.  De même que les suicides dans les cités étaient plus nombreux (à cause de l’urbanisme rapide et problématique au temps de Durkheim) par rapport a la compagne.  Hypothétiquement il a dû propose l’opposé qui pourrait être appelle « fataliste » pour le type submergé par les règles dans les sociétés despotiques (mais Durkheim n’en dit rien). 

Les instruments du suicide n’intéressent pas Durkheim, il est trop obsédé par les causes sociales, par sa théorie, même le choix de l’instrument est expliqué par les causes sociales. 

Durkheim est intéressé cependant par les conséquences individuelles :

• Le progrès social ne rattrape pas le progrès industriel ;
• On ne peut pas lutter par répression ou éducation, religion, politique, etc. ;
• Par contre les conditions de travail peuvent influencer, augmenter solidarité. 

La méthode de Durkheim a été reprise par Halbwachs.  Celui-ce a juste corrige la variable de l’urbanisme qui n’est plus néfaste.  + Étudie differants pays. 

Baechler (« Les Suicides » 1975) prend une approche individualiste (contrairement a l’approche holiste de Durkheim et autres).  Le suicide est donc acte positive, une stratégie.  Classification des suicides du cote de suicidaire : escapisme, agressif, oblatif, ludique. 

Baudelot & Establet (2006) reviennent à Durkheim (+ marxiste) et cherchent la cause matérielle.  Ils partent du postula que la sociologie n’explique pas tout. 

Comme conclusion de ce développement, on peut parler non seulement de ce que la société explique le suicide mais aussi que le suicide éclaire la société : 

• Concernant la pauvreté : Durkheim trouvait que la pauvreté  protége mais les chiffres nouveaux montrent que les régions pauvres des pays développes sont très atteints par le suicide ;
• Accalmie en XX siècle ;
• Depuis la fin du XX – plutôt les jeunes qui sont concernés (pour Durkheim les vieux se suicident plus), à l’exception de Japon ou le suicide baisse à tous les ages ;
• Maintenant on est plus préservé en ville que dans la compagne ;
• Trouve que les intellectuels sont plus protéges ( ?) ;
• Les hommes se suicident toujours plus que les femmes – seule exception la Chine.

Conclusion – pas toujours de motifs. 

Il faut toujours note que la statistique est en retard de quelques années (temps de collection, procession).