On ne peut pas approcher le monde, la connaissance directement, on « applique le langage », par le langage, on « se donne » accès au monde. On parle de « l’utile linguistique » et cet utile est un appareil logique.
Mais l’analyse du langage ne va pas au-delà de lui-même, il ne s’agit plus de mimétisme (ce qui est caractéristique de la philo classique). Les relations entre les mots importent et pas les définitions des termes, pas les objets mais les rapports. Le langage est un modèle mais pas un modèle du monde mais un modèle sui generis.
Ce modèle n’est pas une image. Wtg l’appelle Bild construit par modélisation, un résultat de l’activité de l’esprit, œuvre de la raison.Le monde donc s’efface derrière la culture (Bildung) selon Cassirer et Humboldt.
Cette approche donnait vie à la Nouvelle Logique, logique des symboles, logique des relations, logique réductrice, technique, opérationnelle qui rompe avec la substance, logique de calcul des propositions. Cette logique emprunte a At qui réévalue la matière face a la forme par le symbolisme.
Cela impose le problème du signe. Chez Locke, les mots sont les signes des idées, comme les traits empiriques des idées (remarquons le paradoxe de l’apparence de l’empirisme dans les idées). Leibniz montre les limites des signes car nous n'avons pas accès au signifie.
Kant évoque l’aspect epistemologique car la raison passe par l’intuition (compris comme faculté de percevoir) et le concept. Idée reprise par Étienne Bonnot de Condillac dans La « Langue des calculs ». Et les signes sont signes des concepts (graphes des concepts, morphèmes), signe substitue donc un autre signe (délégation dans les termes de Wtg et Pierce).Pas un « signe de » mais un « signe pour », signe-objet qui fait l’office de l’objet.
Et donc la question : Où est la vie en tout cela ? et Cassirer arrive avec l’idée de la vie des symboles (dont la musique est l’exemple par excellence) qui est la vie de l’esprit qui se développe dans la culture, avec la critique impliquée (la vie aliénée des symboles).
At
« Sophiste » de Pto – préoccupation sémantique. Dire = être (cet être est figé, immobile).At prend cela pour arriver aux catégories, catégories = diversité d’être, on peut dire de l’être de différentes manières. Les catégories entrent en relations (différentes des relations logiques) ce qui donne dynamisme, mobilisation d’être.Et le mouvement fait sortir le sens (sens n’est pas affirmation que l’attribut est vrai, sens n’a rien avoir avec véracité). Par ailleurs, les catégories ne disent pas de rien (déjà dans « Sophiste » - on ne dit rien de rien), ils disent du sujet. Et cela relativise être (et non-être par conséquent), ontologie en introduisant le mouvement. Cela est la vie. Pour At Pto a échoue a introduire le mouvement (pour Pto « devenir » = descendre d’en haut, aspect négatif, dégradation jusqu’a l’infini), le mouvement appartient à l’être par nature, comme sorte de vie (Physique, VIII, 8).
Les idées de Pto n’apportent rien (Métaphysique, A, 9), elles n’expliquent rien, ni inspirent pas les actions, inutiles, asthéniques, elles nos rendent à la paresse. L’idée est donc non-cause, Pto n’a pas compris la causalité (bien que la causalité apparaisse dans « Phédon »), il faut une cause de mouvement.
At reproche donc a Pto la transcendance des idées, transcendance de la cause. Et fait sa théorie de l’immanence des idées.Cette idée est developpee dans la théorie de la matière et la forme qui sont indissociables chez At. Et leur unité apparaît dans lasubstance qui est individuelle et seule subsiste au cours des changements, substrat. Cette idée connue comme « triplicité d’être ». Cette structure évoque la puissance, car la substance est la matière en puissance. Eidos de son cote a un aspect sensible et donc donne la définition.La forme et la matière sont corrélatives (pour cette raison, la matière n’est plus le monopole de la physique).
La distinction de la matière et idée et substance – ex. de la pansée par abstraction (acquis important de At), opération purement logique, qui n’a pas de réalité au-delà du raisonnement.
Matière donc n’est qu’un concept dont on se sert, instrument conceptuel. Matière acquiert des attributs qui la nient, apportent la mort de la matière. Mais dans ce procès, la substance persiste. Cette substance = sujet. On ne peut rien dire en-dehors de la substance, donc du sujet.
Matière reçoit la définition en cours de la production (qui imite l’esprit de l’auteur, son projet), ce qui nous intéresse (pour pouvoir dire au moins qch.) – c’est la matière + eidos, matière informée. Matière a la fonction de devenir, de recevoir le nom.
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