Festival d’Aix-en-Provence
Marianne Crebassa / Anna Prohaska / Beate Mordal / Cameron Shahbazi / John Brancy / Mahler Chamber Orchestra
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(pour Bernard) L'histoire est nécessairement touchante. Pour moi elle n'est pas devenue une histoire initiatique (comme c'est dit dans les matériels pour l'opéra) - parce que la quête est provoquée par la cause personnelle et pas sociale. C'est intime et plutôt psychanalytique, que mythique. Et du coup l'histoire est beaucoup plus simple, moins dramatique que ce que j'ai vu avant de Benjamin. Musicalement, cela m'a semblé beaucoup plus wagnérien et j'ai aimé cela, cette influence a été traitée de façon très sophistiqué, très intellectualisé. Donc tu vois, ce n'était pas si direct, si émotionnel pour moi, comme Laissons ou plus encore Skin. Mais tu me connais j'apprécie la sophistication du métier aussi bien que l'impact émotionnel. Et puis, Benjamin sait travailler avec les voix, et pour les filles, c'était tellement beau, et la - très émotionnel. Crebassa a dû travailler la pièce pendant la grossesse, je n'imagine pas ce qu'elle a vécu.