par Sylvain Dambrine
Si la prison n’est qu’un rouage parmi d’autres de la pénalité contemporaine, son enceinte oppose encore, à l’émergence des subjectivités politiques, une opacité tenace. Vue depuis les cellules, elle demeure une chambre sourde où le discours des prisonniers, soigneusement invalidé, achoppe à traverser des murs. C’est qu’une chose est d’individualiser les détenus, autre chose de reconnaître les processus de subjectivation individuels et collectifs, entendus comme tentatives pour poser enfin, en première personne, ses propres problèmes. Quelles percées, aujourd’hui, pour une rationalité politique que le GIP avait rendue tangible ?
Merci à Nathalie Vallet
Merci à Nathalie Vallet
« Chaque individu doit savoir que dans la réponse de la société à sa déviance, il peut y avoir la prison. »
Pierre Bédier, 21 novembre 2002« Nul de nous n’est sûr d’échapper à la prison. Aujourd’hui moins que jamais. »
Michel Foucault - GIP, 8 février 1971